La question de l’épilation revient chaque année. Elle touche les femmes mais aussi les hommes qui souhaitent se débarrasser de leur pilosité sur leur corps pour diverses raisons ( hygiène, esthétique et sport).
Depuis 2018, de nouvelles tendances sur la pilosité masculine et féminine apparaissent .

Pour le poil féminin, des actrices comme Cameron Diaz, Madonna ou Julia Robert ont clamé le retour du poil au naturel. Des publicités , des photos ont montré leur pilosité au naturel ( les aisselles ) toutes fières de prôner le retour à une certaine liberté.

Pour le poil masculin, les poils du corps sont retirés et beaucoup d’hommes ont cédé à la tentation et au retour en force de la barbe. Les barbiers et les barbershop font leur grand retour. Les barbes et chevelures sont entretenues, phénomène de mode .les principales raisons de ce retour sont : une affirmation d’une personnalité, gain de temps et pour certains jeunes cadres un léger “vieillissement”.

Pour l’épilation féminine, le retour au naturel est un sujet encore « tabou ». La chasse au poil n’a rien d’une lubie moderne.
Depuis l’antiquité, les poils sont retirés et dérangent . certains peuples et certains pays le poil est considéré comme symbole de virilité, de puissance ou symbole de beauté. Sous l’Égypte ancienne ,Les dieux étaient imberbes ainsi que les grecs et romains. Les gaulois, celtes utilisaient des instruments rudimentaires comme des pinces à épiler en bronze considérées comme objet de beauté .

En Orient, le poil était considéré comme impur. Au sucre dans les pays arabes, au fil en Inde, les techniques foisonnent pour retirer le poil ( question d’hygiène et beauté).

En Afrique centrale, le poil , par contre ,est un atout de séduction. Les femmes très velues font l’objet d’une véritable vénération sexuelle.

On peut dire que de tout temps, le retrait des poils a été et sera un phénomène esthétique naturel, perçu différemment d’un individu à l’autre, d’un pays à l’autre selon des coutumes locales, le climat et les critères sociaux et religieux.

Les tendances actuelles
En Europe, des pays comme l’Allemagne et les Pays bas ont des adeptes du poil « en liberté «
En France depuis quelques années, les femmes s’épilent différemment. Les pratiques changent, évoluent; la femme française continue à vouloir retirer ses poils jugés inesthétiques .Les techniques d’épilation au laser ou la lumière pulsée sont très demandées surtout pour une dépilation des zones sensibles ( aisselles et maillot).

En France , les femmes s’épilent et au regard de la société choisir de ne pas s’épiler les exposent à des critiques comme celles de se laisser aller de se négliger .Certaines assument ces remarques d’autres non.

Il est vrai aussi, les femmes s’épilent moins en hiver qu’en été. Les poils cachés sous le pantalon et les aisselles sous un gros pull ne se voient pas .En été ,les femmes s’épilent les jambes, les aisselles et le maillot, se rendant dans les instituts de beauté.

Enlever ses poils est-ce pour soi , pour les autres ou pour la société actuelle qui nous gère ( mode, diktats, influenceuse). D’ailleurs , durant le confinement, la pilosité et le télé travail ont constitué une période propice à un changement de rythme. Certaines ont expérimenté de nouvelles pratiques corporelles comme “no shave”, “no make up” “no bra”, il n’y avait pas le regard d’autrui déterminant la gestion de l’apparence corporelle.

Les instituts de beauté (fermés), certaines ont voulu ,cependant, retirer elles mêmes leurs poils . Leurs décisions furent pour toutes ces femmes une décision 100%personnelle et chacune a été libre de leur choix.

Pour terminer cet article, on peut rappeler que les poils ne sont pas présents sur le corps par hasard, les poils ont un rôle de protection face à la chaleur, au froid ou encore aux ultraviolets. Les sourcils et les cils servent de barrières aux poussières qui pourraient s’incruster dans l’œil.

Poils , ennemie ou alliée ,un sujet important qui sera dicté par les phénomènes de mode, et des diktats

Nicole Reposeur

Professeur d’esthétique et formatrice internationale en épilation pendant 35 ans, j'ai formé plus de 200 000 élèves à travers le monde entier. Au fil des années et des rencontres, j'ai recueilli les questionnements de nombreuses étudiantes en esthétique et esthéticiennes ce qui m'a permis de développer des outils pédagogiques au plus proche des exigences du métier d’esthéticienne.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *